Norton, a confirmé la cession de sa division de stockage de données Veritas pour 8 milliards de dollars. Elle va désormais se concentrer sur son cœur de métier, la sécurité informatique.
Veritas est cédée pour 8 milliards de dollars
À l’instar d’autres poids lourds de l’industrie technologique aux États-Unis, cela faisait quelque temps que Symantec prévoyait de scinder ses activités de sécurité Internet et de management de l’information afin de satisfaire aux exigences de ses actionnaires et des investisseurs.
C’est désormais chose faite avec la vente de Veritas. L’acheteur est un groupe dirigé par le fonds d’investissement Carlyle Group LP, qui a déboursé 8 milliards de dollars.
Si cet accord est le LBO – Leveraged Buy-Out (achat par effet de levier) le plus important sur le marché américain cette année, l’opération se fait à perte pour Symantec, puisqu’elle avait payé 13,5 milliards de dollars en décembre 2004 pour faire l’acquisition de Veritas.
Elle aura cependant le mérite de libérer la firme américaine du poids de cette fialiale qui plombe les résultats du groupe depuis une décennie et qui a vu ses revenus chuter de 10 % sur les trois premiers mois de 2015, alors qu’elle représente près de 40 % du chiffre d’affaires de Symantec, selon Reuters.
Recentrage sur son activité principale pour Symantec
Par ailleurs, la vente lui procure les ressources nécessaires pour se consacrer à son activité historique, l’édition de logiciels de sécurité. En effet, la concurrence est forte sur le marché, et Symantec a subi plusieurs revers. D’une part, le recul des ventes de PC a affecté celles de son logiciel de sécurité,
Norton antivirus, préinstallé sur les ordinateurs. D’autre part, la complexité croissante des cyber-attaques incite les utilisateurs à s’orienter vers des produits de pointe pour leur protection. Or,
Symantec ne s’est jamais investi dans les produits de sécurité de réseau.
Pour résister à la pression exercée par des poids lourds tels que Microsoft, Intel ou encore Kaspersky Labs, elle pourrait se lancer dans une vague de rachats. Ses possibilités seraient toutefois limitées à des entreprises de taille modérée comme Proofpoint, Qualis ou FortiNet à cause des valorisations élevées.
Une autre piste pour Symantec serait l’analyse de sécurité. Possédant une base de clients riche, elle pourrait l’exploiter afin de recueillir des données et mettre en œuvre des améliorations de la cyber-sécurité des utilisateurs.]]>