Retour un son de qualité avec les vinyles et la HD
Mis à mal par les apparitions successives sur le marché des cassettes audio, puis des CD, et de la musique dématérialisée, le disque noir a été pendant longtemps menacé de disparition. Mais depuis quelques années, la galette fait son come-back sur le marché.
Succès retrouvé pour les vinyles
Dans les rayons des disquaires, les 33 tours ont retrouvé leur place dans les bacs, presque aussi nombreux que les CD. Les collectionneurs ne composent plus la majorité du public, les jeunes mélomanes aussi ont ressorti leurs platines et s’approvisionnent en vinyles.
Ce nouvel engouement pour un support physique prend le pas de la dématérialisation, avec un regain d’intérêt pour le côté authentique et émotionnel de la musique. Or, le vinyle est plébiscité pour cette « impureté » du son qu’il produit lorsque le diamant passe sur les microsillons, et qui a totalement disparu avec les CD, et encore plus avec la forte compression effectuée par les convertisseurs MP3. Finalement, c’est cette imperfection qui fait la qualité du son, et séduit les puristes.
Le disque noir retrouve donc des couleurs, mais risque de ne pas profiter trop longtemps de son avantage en matière de qualité sonore. En effet, l’utilisation du digital haut de gamme pour les enregistrements réalisés à l’heure actuelle permet d’obtenir un son d’une qualité égale, sinon supérieure, à celui de la galette.
La HD rend sa qualité à la musique dématérialisée
Grâce à la HD, la musique dématérialisée ne risque donc pas de perdre sa suprématie. Pourtant, elle a traversé une période marquée par un appauvrissement du son, d’abord avec le CD, puis le MP3.
Le premier a supprimé les impuretés du vinyle, mais compressé le son, éliminant au passage de nombreux éléments. Le second a enlevé la nécessité du support physique et considérablement allégé le fichier musical, permettant son transport facile et une compatibilité avec la plupart des lecteurs. Toutefois, au cours de l’opération, la musique a encore perdu en qualité, alors qu’en parallèle, les images ont évolué dans le bon sens en passant de la cassette VHS au DVD puis au Blu-ray.
Mais progressivement, les progrès technologiques ont permis d’inverser la tendance. D’une part, l’augmentation de la capacité de stockage des différents périphériques n’impose plus une forte compression pour gagner de l’espace. En parallèle, le débit des connexions Internet a explosé, permettant de télécharger et de partager des fichiers HD sans difficulté majeure.
Pesant entre 4 et 5 Go, ils sont d’une qualité presque similaire à celle du CD, voire du vinyle, et s’écoutent sur des chaînes haute-fidélité classiques grâce à une installation spécifique qui effectue la conversion du digital vers l’analogique. Ils peuvent également être lus par les lecteurs directement depuis un périphérique USB. Et pour ceux qui ne souhaitent pas les stocker, les services de streaming se multiplient, offrant une alternative très efficace à la propriété. Pour la première fois depuis de longues années, les avancées de la technologie ne se font plus au détriment de la qualité du son.